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Histoire automobile
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AUTOMOBILE - VOITURE - MANDATAIRE :
Chrysler Group est une société américaine contrôlant plusieurs marques automobiles: Chrysler, Dodge et Jeep. Elle fait partie du groupe allemand
DaimlerChrysler entre 1998 et 2007, puis est racheté le 14 mai 2007 par le fonds d'investissement américain Cerberus. Ce rachat est consacré le 6 août 2007
avec la présentation de "The New Chrysler" et le retour du Pentastar (étoile à cinq branches) comme nouveau logo.
La Six, première voiture de marque Chrysler, sort en 1924. Walter Percy Chrysler en est son créateur. Ce dernier a l'idée d'exposer aux investisseurs
potentiels la six dans un grand hôtel de Manhattan. Cette stratégie paye, dans la mesure où un banquier de la Chase Securities souscrit une participation
de 5 millions de dollars dans la Maxwell Motor Corp. (Société de W. Chrysler). La six est donc rapidement commercialisée et amène d'autres évolutions
comme les quatre freins hydrauliques ou un moteur six cylindres. En juin 1925, W. Chrysler rachète les capitaux restants de la Maxwell Motor Corp. afin de
créer la Chrysler Corporation. Le développement de cette nouvelle société est d'une rapidité considérable.
Ainsi début 1926, Chrysler détient près de 3 800 concessions sur le territoire des États-Unis avec un bénéfice gigantesque de 17 millions de dollars.
La prospérité de la société continua pendant la décennie qui suivit avec le lancement de nombreux véhicules connaissant un certain succès, notamment
l'Imperial 80 en 1927. Non seulement cette voiture était la première voiture réellement décapotable de Chrysler, mais c'était aussi le premier modèle de la
marque à faire l'objet d'une campagne publicitaire en couleurs.
En 1928, Chrysler fonde la marque Plymouth pour l'entrée de gamme, la DeSoto pour le milieu
de gamme et achète la société Dodge Brothers. Durant les années 1930, Chrysler est remarqué pour à la fois ses qualités techniques et ses crises
financières périodiques. Durant la grande dépression, W. Chrysler refuse de laisser mourir sa compagnie. En 1934, la société lance la Chrysler Airflow,
un modèle révolutionnaire, parmi les premiers véhicules à utiliser les principes scientifique de l'aérodynamique. Chrylser développe aussi la première
soufflerie pour tester ce nouveau modèle.
Lors de l'engagement américain dans la Seconde Guerre mondiale, Chrysler Corporation fournit des chars d'assaut de 25 et 28 tonnes aux forces alliées en Europe.
Les avancées technologiques se poursuivent après la guerre et en 1951, Chrysler lance le premier modèle d'une longue série, le Hemi V8. En 1966, Chrysler
s'étend en Europe, en achetant le groupe britannique de Rootes Group, et la marque française Simca pour former Chrysler Europe. Au milieu des années 70, la
société obtient un remarquable succès avec la Chrysler Cordoba, sa première entrée sur le marché des voitures de luxe personnelles. Mais Chrysler Europe
s'effondre en 1977. Elle est reprise et renflouée par Peugeot l'année suivante, ironiquement juste après avoir aidé à la conception de la nouvelle Plymouth
Horizon et du Dodge Omni sur lesquels la société, en dépression croissante, plaçait ses espoirs. Peu après la société, Chrysler Australie est vendue à
Mitsubishi Motors.
En plein abattement, la Chrysler Corporation signe le 7 septembre 1979 avec le gouvernement américain, pour 1 milliard de $, des
garanties de prêt pour éviter la faillite. Dans le même temps, Lee Iacocca, un ancien directeur de Ford, est amené à prendre la place de directeur-général
exécutif (CEO) et à prouver qu'il était un porte-parole efficace pour la société. Un congrès, quelque peu réticent, approuve «la Loi de garantie de prêt de
la Chrysler Corporation de 1979 » (loi publique 96-185) le 20 décembre 1979 (signé par le Président Jimmy Carter le 7 janvier 1980). Avec notamment
l'invention du monospace dont Chrysler reste encore un moteur du marché, la société a évité la faillite et commence à reprendre des forces.
Au début des années 1980, les prêts sont remboursés et les nouveaux modèles basés sur la plateforme de K-voiture se vendaient bien. Une coentreprise avec
Mitsubishi appelé de Diamond Star Motors renforce la présence de la compagnie sur le marché des petites voitures. Chrysler acquiert American Motors
Corporation en 1987 auprès de Renault, principalement pour sa marque Jeep.
Au début des années 1990, Chrysler fait ses premières tentatives expérimentales pour un retour en Europe, installant une usine de production de voiture en Autriche où sont assemblées des Voyager sur les mêmes lignes de montage que des 4x4 Mercedes, et en commençant en 1993 la fabrication de certains modèles de Jeep avec volant à droite pour marquer son retour sur le marché britannique. C'est à cette date que Chrylser négocie une nouvelle aventure, une fusion avec l'allemand Daimler-Benz. En 1998, la société Chrysler fusionne avec l'allemand Daimler-Benz AG et forme la société DaimlerChrysler. Cette fusion est initialement décrite comme d'égal à égal mais au bout de quelques années la vérité est évidente : c'est un achat de Chrysler par Daimler-Benz qui devient le partenaire dominant du couple. Comme une preuve, Chrysler retombe dans l'un de ses déboires financiers juste après la fusion, faisant grandement chuter le cours de l'action commune et provoquant une sérieuse alarme au sein du siège social allemand, qui dépêche le nouveau CEO Jürgen Schrempp pour reprendre les rênes.
Les performances financières commencent à s'améliorer avec Chrysler fournissant maintenant une part significative des profits de DaimlerChrysler tandis que
Daimler s'est lancé dans des efforts de restructuration de la branche Mercedes. Toutefois, les difficultés de Chrysler l’emportent sur son dynamisme,
les pertes s'accumulant en raison notamment des énormes coûts sociaux dû au personnel retraité (frais médicaux, retraites...). Ce poids pénalise le cours
boursier de la compagnie. Le 7 avril 2005, une décision de justice est proclamée au sujet d'une affaire entre Kirk Kerkorian et DaimlerChrysler concernant
les déclarations de Jürgen Schrempp de Daimler Benz, avant la fusion de 1998, qui aurait menti et manipulé la Security Exchange Commission ainsi que les
actionnaires de Chrysler Corporation (dont le principal était la Tracinda Corporation de Kirk Kerkorian) en annonçant que c'était une fusion égalitaire et
non une acquisition. Le juge établi son verdict en faveur de Daimler, protégeant ainsi Jürgen Schrempp.
Scellant l'échec de la fusion, le fonds d'investissement américain Cerberus a racheté 80,1 % de Chrysler pour 5,5 milliards d’euros. Daimler, qui conserve
le reste du capital et des projets de développement techniques communs avec le constructeur américain, devrait être rebaptisé « DaimlerAG ».
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